Avant de se lancer dans l’embauche de nouveaux collaborateurs, nous allons étudier toutes les charges directes et indirectes induites pour une embauche ainsi que les aides auxquelles vous pourriez éventuellement prétendre. 

Les charges directes

Afin d’estimer le coût total d’un recrutement, il faut prendre en compte en tout premier lieu, le salaire brut chargé du futur salarié. Il se calcule à partir du salaire brut, auquel il faut ajouter les taxes et cotisations patronales. Les cotisations patronales sont les charges supportées par l’employeur et représentent 25 à 42% du salaire brut. Elles regroupent l’assurance chômage, la retraite complémentaire, la sécurité sociale, la mutuelle, la formation, la prévoyance, etc. Les taux dépendent du salaire prévu, de l’effectif de l’entreprise et de son secteur d’activité. Des simulateurs de charges sont fournis par Pole Emploi et le site mon-entreprise.fr.

Les charges indirectes

L’estimation du coût total d’un salarié doit aussi inclure le temps et l’argent investis tout au long du processus de l’embauche. Ainsi, il faut additionner le coût du recrutement qui s’étend jusqu’à la signature du contrat de travail (diffusion de l’offre à un cabinet de recrutement, rémunération des intervenants tels que le service RH). Ensuite, lors de l’intégration du nouveau salarié, il vous faudra prévoir l’ensemble du matériel dont il aura besoin une fois en poste (bureau, téléphone, ordinateur, voiture de fonction…etc.) et ajouter le temps qui lui sera nécessaire pour qu’il soit opérationnel, notamment celui de sa formation. On estime que l’ensemble de ces coûts représenterait entre 15% et 25% du salaire brut annuel de la personne embauchée.

Les dispositifs d’aide à l’embauche

De nombreux dispositifs existent, qu’ils s’agissent d’allégements, d’exonérations de cotisations ou encore d’aides forfaitaires parmi lesquelles, on retrouve par exemple les aides attribuées pour l’embauche d’un demandeur d’emploi à au travers du contrat unique d’insertion (CUI). Cette aide est versée par l’Agence de services et de paiement (ASP). Elle est calculée selon un pourcentage du SMIC par heure travaillée. Vous pouvez également bénéficier, sous certaines conditions, d’aides pour l’embauche d’un travailleur handicapé, d’alternants ou encore si votre entreprise se trouve dans une zone en difficultés (ZRR, ZRD, QPV). Enfin, sachez que vous pouvez prétendre à la réduction générale des cotisations patronales (ex-réduction Fillon) pour les salaires n’excédant pas 1,6 SMIC mensuel.